Articles Avocats | Actualité - écrit par Cabinet d’avocats Marie-Hélène ISERN-REAL - dernière mise à jour le 16 octobre 2023

Le MJPM face au défi de la mondialisation

Suite aux questions posées au cours du séminaire AFFECT du 23 septembre 2023.

par M- H. ISERN-REAL, Avocate au Barreau de Paris,
Conseillère scientifique de la FIAPA.

Je comprends que les interventions des professeurs de droit ont causé un grand désarroi auprès du public lors du colloque de l’AFFECT sur les défis de la mondialisation pour les MJPM. Du 23 septembre 2023.

J’ai été moi-même interpellée par la subtilité de ce que les juristes appellent le droit international privé.

Les réponses données aux questions posées a seulement permis de comprendre qu’il était impossible d’y répondre sans se référer à de multiples conventions internationales dont l’auditoire a sans doute découvert l’existence.

Il ne suffit pas de déterminer la reconnaissance de la décision française et les pouvoirs du mandataire français qui en découlent selon la convention de La Haye relative à la protection des majeurs. Signée et ratifiée par un faible nombre de pays, il faut vérifier s’il n’existe pas en outre des conventions bilatérales, déterminer les règles de compétence et ensuite, déterminer quel est le droit applicable.

Selon la question posée, les professeurs de droit ont expliqué qu’il existe de multiples conventions de La Haye, surtout en droit des personnes : mariage, divorce, succession, pension alimentaire sans oublier la conventions ONU relative au droit des personnes handicapées, qui s’applique aussi, bien évidemment, aux personnes âgées.

Même avec l’appui très efficace du bureau d’entraide internationale, présenté par Monsieur Pierre BEAUDOIN, il s’avère que l’avocate que je suis est bien incapable de répondre aux questions posées par l’auditoire.

Alors que faire ? Je voudrais donner quelques pistes utiles pour vous faire part de mon expérience en la matière. Que ferais-je si j’étais confrontées à des questions de droit international telles qu’elles ont été posées ?

Dans la plupart des cas soulevés au cours du congrès, le droit commun s’applique, cela n'a rien à voir avec la validité de la représentation par MJPM dans le pays. Si la personne a des droits, il s'agit de les faire respecter.

Le MJPM doit trouver la solution pour guider et alerter la personne protégée sur les difficultés de sa situation. Il n’a pas la compétence pour résoudre à lui seul le problème. Ce n’est d’ailleurs pas sa mission.

Il doit savoir faire appel aux personnes compétentes.

J’espère y avoir un peu aidé, avec la faible expérience qui est la mienne en la matière.

Cabinet d’avocats Marie-Hélène ISERN-REAL
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