COVID-19

Bonjour
Tuteur de la personne et des biens de ma sœur lourdement handicapée physique et mentale suite à un vaccin « pourri » administré dès son jeune âge, elle-même hébergée maintenant dans une MAS et âgée de 67 ans, une mesure importante concernant le vaccin Covid viendra à moi. Peut-être pourriez-vous répondre à 3 questions pertinentes qui pourraient me réconforter dans ma responsabilité de tuteur.
1. Le centre d’hébergement médicalisé devra t il demander d’abord l’accord du tuteur pour vacciner ma sœur?
2. Dans le cadre d’une autorisation donnée par le tuteur et dans le cas d’une mauvaise réaction physiologique potentielle de la personne vaccinée (type allergie grave avec conséquences potentielles) la responsabilité du tuteur est-elle engagée auprès du Juge des Tutelles?
3. Enfin, si le centre d’hébergement médicalisé ne préconise pas systématiquement le vaccin, pourrai je éventuellement l’imposer auprès de son médecin traitant?
Désolé pour ces interrogations mais les évènements actuels complexes, anxiogènes et mortifères concernant le Covid, me font déjà douter sur le choix à venir.
Merci
Patrick

Bonjour
les soins médicaux sont des actes strictement personnel, le tuteur n'a pas à consentir, il peut juste ne pas s'opposer. C'est un peu différent. Un vaccin est un acte médical, soit la personne est en capacité à consentir ou refuser, soit comme votre sœur, elle ne l'est pas et c'est au médecin de décider dans l'intérêt du majeur et parfois dans l'intérêt collectif lorsqu'il est question d'une maladie contagieuse comme la covid

L'intérêt d'un forum est de pouvoir exprimer une opinion qui peut être un peu différente...
Si la personne sous tutelle peut exprimer son accord éclairé, le tuteur n'a effectivement rien à faire.
Dans le cas contraire, il faut s'assurer que la mesure est bien une tutelle "à la personne".
Si c'est le cas, le tuteur doit alors autoriser la vaccination :
- après que le médecin a constaté que l'accord ne peut être recueilli auprès de la personne protégée et que la vaccination n'est pas contre-indiquée
- que l'autorisation correspond au souhait (probable) de la personne incapable de l'exprimer.
De mon point de vue le médecin ne peut décider qu'au cas où la vie de la personne est en danger.

Quand l'ehpad de ma mère m'a appelée en décembre pour demander mon avis j'ai contacté la tutrice qui avait été nommée après son entrée. Elle a répondu que la décision appartenait à la personne de confiance désignée dans le dossier d'admission.
Le formulaire rédigé par l' ehpad de ma tante donne la liste des personnes pouvant décider en cas d'incapacité du résident :
"Agissant en tant que :
• Tuteur familial
• Personne de confiance
• Réfèrent familial"

Si vous êtes protégé par une mesure de tutelle, vous ne pouvez pas désigner une personne de confiance.
En revanche, si vous avez désigné quelqu’un antérieurement à la mesure de tutelle, le juge des tutelles peut, soit confirmer la mission de cette personne, soit révoquer sa désignation.
Le majeur sous curatelle ou sous sauvegarde de justice peut, quant à lui, désigner sa personne de confiance.
Je vous invite à recontacter la tutrice et lui demander de vérifier qu'une personne de confiance puisse être désignée pour une personne sous tutelle...

Merci pour votre réponse.
Le médecin de l'Ehpad m'a appelée ce matin après avoir eu un entretien téléphonique avec la tutrice et je lui ai donc donné mon avis sans me poser plus de questions, d'autant plus qu'il m'a donné sans que je le demande beaucoup d'informations sur l'état de santé de ma mère, le vaccin, etc...
C'est l'expression "tuteur familial" lue plus tard sur le formulaire d'un autre ehpad qui m'a fait supposer que la tutrice ne se sentait pas concernée.