Relation à l'usager

Bonjour !

Dans le cadre de notre action en association tutélaire, nous sommes amenés à nous inscrire dans différents groupes de travail pour optimiser nos interventions. Un de ces groupes concerne la relation à l'usager.
Bien que j'aie déjà une ou deux idées à propos de ce que l'usager pourrait nous renvoyer, je souhaiterai profiter de l'outil que peux m'offrir ce forum en vous demandant directement (aux usagers et aux familles, de préférence) :

Lorsque l'on est suivi en mesure civile, que doit nous apporter un mandataire judiciaire ?

Merci d'avance.

Il devrait lui apporter de l'AIDE pour que, lorsque c'est possible évidemment,le protégé trouve une certaine autonomie sans risque pour lui.Il doit exiger de le rencontrer souvent (une fois pas mois) ce qui n'est PAS DU TOUT LE CAS.Pendant le temps d'une curatelle renforcée (c'est ce que je connais) la personne n'apprend rien, on fait tout à sa place et lorsqu'au bout de 5 ans (nouvelle loi), la curatelle est levée, le protégé est "largué" dans la nature et c'est la panique pour la famille. Les mesures manquent (tout au moins jusqu'à maintenant) cruellement d'accompagnement.
J'aimerais bien avoir le sentiment d'autres familles.

Merci Guijo. Pourriez vous me décrire pourquoi dans le cas de votre fille, estimez vous qu'une rencontre mensuelle aurait été souhaitable ?
J'espère comme vous avoir l'avis d'autres familles, et vraiment si possible celui des majeurs. Pensez vous que votre fille pourrait me communiquer son avis sur ce site ?

Il me paraît qu'une rencontre mensuelle (lorsque l'usager est réceptif et susceptible d'amélioration) soit nécessaire, du moins au début,si le mandataire veut jouer son rôle d'éducateur qui, à mes yeux, est indispensable.Mandataire et usager doivent travailler ensemble : par exemple, remplir (ou maintenant, vérifier) une déclaration d'impôts, apprendre à gérer un budget, à maîtriser ses dépenses (téléphone portable par exemple).
Je ne pense pas que ma fille pourrait vous répondre. De toute façon, elle ne sollicitait non plus jamais de rendez-vous. Elle faisait des réclamations par téléphone ou mail notamment en ce qui concerne ses relevés de compte, ses décomptes de sécurité sociale, mais lorsqu'elle recevait les papiers, elle ne demandait pas d'explications. Et, j'estime qu'en 5 ans de curatelle renforcée, ma fille n'a rien appris au contraire puisqu'on faisait tout à sa place. Elle aurait pu complétement se désintéresser de ses affaires. Heureusement, cela n'a pas été le cas, elle s'est accrochée à ce niveau là, mais le rôle éducatif a été absent.
Mais quand je dis "une rencontre mensuelle", il faut encore que le mandataire ait du temps pour cela.
Bien à vous.

En posant ma "petite question", je souhaitais ne pas trop influencer pour justement laisser libre court à l'expression des gens directement concernés... et j'espère me servir de témoignages concrets pour faire un travail à partir de demandes concrètes, et je pense que notre travail en sera d'autant plus honnête. Mais quand même, je vais vous donner un élément de réponse : il va falloir que nous nous organisions pour rassurer soixante majeur. Multipliez par le nombre de membres de la famille, de partenaires... Pour rencontrer un majeur tous les mois, il va falloir qu'un autre ait besoin uniquement d'une rencontre au trimestre... Ceci dit, votre témoignage sera pris en compte intégralement dans mon travail, car j'aimerai réellement commencer par comprendre les demandes, ensuite on réfléchira en équipe de quelles solutions on dispose. Un autre aspect qui m'étonne : la loi nous demande de mettre l'usager au centre de notre action : du point de vue éthique, l'idée me plaît. Mais comment faire lorsque l'usager n'exprime pas de besoin, comme votre fille ? N'allons nous pas le forcer à faire quelque chose qui le dépasse, en jouant le rôle éducatif qu'à juste titre, vous évoquez ?

(pour précision, je vous parlais de "soixante majeurs" par mandataire, bien sûr...