Bonjour,
Je souhaiterais effectuer une renonciation au nom de ma fille dont je suis l'habilitée familiale. L'habilité familial (moi en l'occurrence) devra donc envoyer une requête en ce sens au juge (imprimé 15866*03).
Mon mari et moi sommes propriétaires d'une petite maison, hélas en mauvais état (la vie ne nous a pas donné l'ccasion de bien l'entretenir) qui nécessiterait de très lourds et coûteux travaux de remise en état et de trop lourdes responsabilités pour notre enfant majeure sous habilitation familiale. Pour ces raisons et aussi à cause de sa situation (maison en contrebas d'une rue, pas d'accès pour voiture, seulement un escalier, talus qui se dégrade, terre qui s'éboule, terrasse mal faite et qui s'écroule, humidité et froid à la suite travaux d'isolation bâclés) nous craignons que cette maison soit invendable ou très difficilement vendable à court terme... Or nous sommes en mauvaise santé et une première échéance approche, hélas.
Pour le même motif, notre fils (frère de la majeure protégée) nous déclare pour sa part vouloir renoncer à la succession, ce que nous comprenons et à quoi nous l'encourageons. Il compte d'ailleurs effectuer une démarche auprès du juge pour protéger de ce "mauvais héritage" sa propre fille encore mineure, ma petite-fille.
Nous considérons donc que ce "bien" serait plutôt un "mal" pour tout éventuel héritier.
Je dois donc protéger ma fille soit en vendant au plus tôt (avant le décès du parent concerné) et en lui donnant sa quote part du résultat de cette vente, soit en procédant à une renonciation en son nom, donnant ainsi au conjoint survivant plus de temps pour vendre, quitte à ce qu'il fasse ensuite une donation aux deux enfants, bien sûr. Je préférerais la première solution, plus simple, mais je crains de ne pas trouver d'acheteur assez tôt.
Nous ne souhaitons pas que nos enfants soient embarrassés par cet héritage ô combien "encombrant" et forcément coûteux pour leur tout petit budget. Cela reviendrait à les plonger dans d'énormes ennuis. Si son frère renonce à la succession, notre fille devient seule héritière et ce ne sera pas un cadeau.
Néanmoins, je crains que le juge ne donne pas son accord au prétexte qu'un bien, c'est un bien, et qu'il a forcément une valeur, aussi minime soit-elle... C'est ce que m'a dit un notaire.
Comprenons-nous bien, le conjoint survivant, quel qu'il soit, n'a absolument pas l'intention de tout garder pour lui ni de léser la personne. Il souhaite lui aussi quitter les lieux... C'est justement pour éviter des ennuis financiers majeurs à ma fille que je souhaite faire cette renonciation...
J'aimerais rencontrer le juge pour lui exposer tout cela, ma crainte mais aussi notre volonté de protéger les intérêts de notre enfant. Pensez-vous que cela soit possible ?