Bonsoir
A votre place je ne perdrais pas mon temps à contacter un opérateur téléphonique pour vous justifier chiffre à l'appui. L'opérateur joue sur la culpabilité ce qui vous conduit à vous justifier. Pour libérer votre conscience, ne divulguez pas tous les éléments budgétaires et préfèrez plutôt toujours l'écrit à l'oral afin de laisser une trace. Si vous souhaitez avoir la conscience tranquille faites un courrier dans lequel vous dites avoir bien pris en compte cette créance contractée par son mari, que la personne sait qu'au titre de la solidarité elle se doit de s'acquitter au même titre que son mari de cette somme, mais que sa situation financière actuelle et son budget ne permettent pas d'y faire face avec l'ASPA pour seules ressources(minimum vieillesse).
Par ce courrier vous orientez le créancier à se retourner vers le mari, quand ils sentent qu'une personne n'est pas solvable, et vit de surcroît avec un minima social, ils ne vont pas s'enliser dans une procédure couteûse et inéfficace. Ils ne pourront pas saisir votre protégée. Si ils engagent un huissier, ce dernier sera un coût supplémentaire et renverra le dossier à l'opérateur pour insolvabilité.
Ne vous préoccupez pas du mandat qui précise apurement, soyez à l'écoute de la personne, ne payez pas une dette qu'elle ne peut ou ne veut assumer. Le juge ne vous en tiendra pas rigueur, au contraire, si vous respectez ce que souhaite la personne et que cela est conforme à ses intérêts il vous encouragera plutôt en ce sens. Préoccupez vous plus du quotidien : payer les charges courantes, le loyer , les assurances, pourvoir aux besoins quotidiens. Essayez dans la mesure du possible d'obtenir quelques aides : demandez le chèque santé pour vous aider à payer la mutuelle, sollicitez la caisse de retraite principale ou complémentaire pour une aide pontuelle en cas de difficulté, etc.../...
Si ces dettes vous préoccupent et que les créanciers se montrent de plus en plus menaçant, privilégiez le dossier de surendettement. Une fois le dossier déposé, toutes les procédures des créanciers sont suspendues jusqu'à la conclusion d'un plan signé par toutes les parties. La commission va négocier avec l'ensemble des créanciers et a plus de pouvoir pour dégager une solution globale et équitable qui préserve un reste à vivre correct. Dans le cas de votre personne, la commission peut élaborer un plan de 12 à 24 mois avec gel de toutes les créances (moratoire ). Si la situation n'a pas changée au terme du moratoire, vous redéposer un second plan, la commission examine l'âge de la personne et ses possibilités à terme de voir ses ressources augmenter (retour à meilleure fortune). Si la situation perdure et ne peut évoluer vers une hausse à terme des ressources, la commission de surendettement oriente vers un redressement personnel, ce qui veut dire que la commission va demander au juge de l'exécution (juge d'instance) d'imposer au créanciers l'effacement des dettes.
BONSOIR