Cet achat n'est pas une urgence, dites-vous. Certes, pour nous, avec notre regard, c'est peut-être le cas. Néanmoins, pour la personne, cela peut être très important et lui refuser ce droit ne relève-t-il pas de la maltraitance ? Cela pose un problème éthique, non ? Un être humain, même handicapé, reste un être humain, avec des droits... Si ce jeune homme a longuement épargné pour acheter ce bien, peut-on lui en contester le droit ? Pour quel motif ? Comment va-t-il réagir ? Ne risque-t-on pas de le peiner, voire de le meurtrir outre mesure ? À quoi sert le revenu d'une personne sinon à satisfaire aussi ses besoins de loisirs ? Une personne handicapée, même sous tutelle, devrait, dans la limite de ses moyens, pouvoir acheter des objets pour ses loisirs à partir du moment où le reste suffit à subvenir à ses besoins essentiels. Si, de plus, il possède une épargne...
À partir du moment où tout individu est une personne à part entière, qui peut lui contester ce droit ? (c'est un peu comme pour le droit de vote...) Sachant, qui plus est, qu'au-delà d'une certaine somme il faut demander l'accord du juge, la décision n’appartient pas à la seule tutrice, me semble-t-il.
Où va l'argent des personnes sous tutelle qui n'ont pas la chance de bénéficier d'un tuteur familial aimant et bienveillant ?
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