Sur la première partie, je fais surtout référence à la pratique courante dans les MJPM lorsque je suis entrée dans la profession et dans le service. Pour toutes les mesures,il fallait mettre tout l'argent des usagers sur les comptes de placement(je préfère nommer la personne sous mesure ainsi), la chef de service nous donnais la petite liste régulièrement des soldes des comptes. L'avis de la personne, inutile, c’était de toute façon pour son bien (gestion en bon père de famille). Alors que la personne sous curatelle puisse vouloir puiser sur son epargne, que nenni!! Rien (sauf un achat immobilier) ne pouvait le justifier. L'usager saisissait le magistrat, qui nous enjoignait de laisser la personne choisir.
Bon depuis que je suis chef de service, l'usager sous curatelle décide de l'usage ou du non usage des fonds sur ses comptes épargnes. Il choisit. Je ne vais pas le "conseiller", je vais toujours lui rapler qu'il a le libre choix, et lui présenter le solde des comptes lorsqu'il aura puiser, peut être à 0.
C'est une question de vocabulaire, mais derrière les mots, de posture professionnelle; j'ai devant moi un citoyen, je ne l’avilisse pas, je lui parle en toute collaboration.
Certains peuvent penser que c'est du chipotage, mais, me concernant, j'y trouve de l'importance, et surtout de la nécessite à réfléchir... Pour ne pas s'endormir à nouveau sur les pratiques qui finiront pas être abusives.
Décider ensemble dans le cadre du régime matrimonial, c'est déjà une convention matrimoniale (non écrite).
Donc nous sommes complètement d'accord.