vie de famille menacée par la tutelle

Merci de m'accueillir sur votre forum.
Je m'appelle Sophie, j'ai 38 ans, et voici la situation qui m'amène à me tourner vers vous :

Mon compagnon et moi vivons ensemble depuis 14 années (mais sans être mariés, ni pacsés)

Il y a 8 mois, mon compagnon a été victime d'un très grave accident de la route.
Traumatisme cranien grave et coma prolongé (3 mois)
Il est actuellement (et encore pour longtemps) en centre de rééducation.

Dès les premiers mois, ses parents, (avec qui les rapports sont très conflictuels) ont ouvert à son égard une procédure de mise sous tutelle.

Afin, je cite : "d'être sûrs que je serai rayée de la vie de leur fils"

Ils souhaitent le reprendre à la maison et lui interdire de vivre avec moi à sa sortie du centre.
Pour l'instant la procédure est en cours, mais ils ont déjà fait son changement d'adresse et l'ont domiciliés chez eux.

Mon compagnon et moi sommes très choqués de cette situation car nous souhaitons tous deux continuer à vivre ensemble.
Lui est très en colère, il comprend parfaitement la situation et a le sentiment qu'on lui "vole" sa vie...

Ma question est : y'a t'il un moyen pour nous de sortir de cette impasse ???
Moi, je n'ai aucune "existence légale" malgré 14 ans de vie commune et donc, aucuns droits...
Que faire ?

L instruction est en cours et rien ne permet de dire que la mesure sera octroyé a ses parents
Il serait judicieux de vous faire connaitre auprès du tribunal en leur disant ce qui se passe
De plus sauf avis médical contraire votre ami sera auditionne par le juge

ARTICLE 449 C.C.

Le juge désigne un parent, un allié ou une personne résidant avec le majeur protégé et entretenant avec lui des liens étroits et stables.

Le juge prend en considération les sentiments exprimés par celui-ci, ses relations habituelles, l'intérêt porté à son égard et les recommandations éventuelles de ses parents et alliés ainsi que de son entourage.

Bonjour,
Tout d'abord merci à ceux qui ont répondu à mon appel, à l'époque...

Malheureusement, la situation n'a pas bougé dans le bon sens :

- Je me suis rendue au Tribunal d'Instance peu de temps après la rédaction de ce message. On m'a répondu que je n'étais "personne" et on m'a envoyée sur les roses... en me disant d'écrire pour toute réclamation.

- J'ai écrit une lettre au juge expliquant la situation, qui j'étais, mes coordonnées... etc... (jamais eu de réponse)

- Il y a quelques semaines, les 5 frères et soeurs de mon compagnon ont reçu un questionnaire de la part du juge des tutelles.
Les questions y sont précises et très personnelles (revenus, habitudes de vie)...
Il leur a été aussi demandé si ils étaient prêts à prendre en charge leur frère si celui ci devenait dépendant...
Aucun des frères et soeurs n'a souhaité répondre, car sans être brouillés, mon compagnon ne les fréquente plus depuis une dizaine d'années... donc ils ne se connaissent pas vraiment.

Voila,... Moi, je n'ai rien reçu... Je trouve cela violent.

- J'ai donc écris une 2 ème lettre (en recommandé avec AR, cette fois) au juge dans laquelle je demande "que mon existence auprès de mon compagnon soit reconnue et que notre désir de poursuivre notre vie commune soit respecté"...
J'ai aussi posé la question du pourquoi je n'avais pas eu ce fameux questionnaire...

Pas de réponse.

- J'ai téléphoné pour savoir pourquoi on ne me répondait pas...
et on m'a dit sèchement d'écrire si j'avais une question !!!

Voila, je tourne en rond et je me sens abandonnée...
Que faire pour me faire entendre ???

Merci de m'avoir lue.

Gardez le moral. L'issue viendra après l'audition de votre compagnon par le juge des tutelles.
Si celui-ci exprime clairement le souhait de votre désignation pour exercer la protection éventuelle, il n'y a pas de raison de penser que le juge désigne quelqu'un d'autre.

Bonsoir Sophie.
Pourquoi ne pas adresser copie de vos lettres au Procureur (TGI) en lui relatant le contenu de vos échanges verbaux avec les greffiers ?
C'est peut-être une piste pour faire bouger le Juge.
Cordialement.