bonjour,
Si nous revenons au texte, normalement une seule requête suffit (sauf si votre juge souhaite absolument une pratique différente).
En effet, l'art. 426 alinéa 3 dispose "S'il devient nécessaire ou s'il est dans l'intérêt de la personne protégée que soit disposé des DROITS relatifs à son logement..."
En théorie notre requête ne porte que sur les droits au logement. Cependant en pratique les magistrats nous demandent 2 avis de valeurs.
La requête demande l'accord pour la mise en vente et la signature du compromis ET de l'acte définitif (car selon l'adage "compromis de vente vaut vente"). C'est la raison pour laquelle la pratique de noter dans un compromis de vente que l'une des conditions suspensives de réitération de l'acte est d'obtenir l'accord du juge des tutelles n'est pas légale.
Etablir plusieurs requêtes pour une même vente est une perte de temps pour nous et le magistrat. Les délais normaux sont déjà assez longs. Par ailleurs, l'acquéreur (toujours pressé d'acheter) peut perdre patience. Selon les cas, le bien n'est pas toujours en bon état (vieilles personnes, vieilles maisons) et nous avons besoins de fonds pour les frais de séjours.
Il est rare qu'entre la signature du compromis et l'acte définif il y ait un changement qui remette en caude la vente et notre requête. Le prix est estimé sous forme de tranche et si l'on reste dans cette estimation nous respectons les intérêts du majeur (art 426 : disposition du droit au logement). Dans la plupart des cas nous ne connaissons pas au moment de notre requête le nom de l'acquéreur, donc pas de problème en cas de changement.
Enfin ,n'oubliez pas dans cette même requête le sort du mobilier.
Dans tous les cas voyez avec votre juge ce qu'il souhaite (et rappelez-lui l'art 426)
Désolé d'avoir été un peut long.