Compagne vivant chez le protégé: quelle participation financière et comment?

Bonjour,
Je suis la curatrice de mon frère depuis 8 ans. Jusque là tout se passait bien, Sa femme dont il est séparé officiellement est en EHPAD et il paye sa pension chaque mois. La situation se complique car j'ai beaucoup de sujets à traiter en même temps. Le Juge a acté la séparation de corps chacun chez soi. Les deux conjoints sont tous les deux sous curatelle renforcée.

Je viens de demander par requête au Juge le transfert des comptes de mon frère en banque des Yvelines à la Charente-Maritime où il vit. J'ai aussi demandé le changement de Tribunal (De Versailles à La Rochelle) et aussi la vente de son appartement de Versailles, son bien propre devenu vacant où il paye des charges pour rien depuis 3 ans. La vente avait été acceptée en 2019 par Le Juge mais bloquée par un des enfants de mon frère. J'ai redemandé la vente de ce bien au motif que ce n'est plus un domicile conjugal.

Mon frère a acheté et rénové sa maison actuelle en 2017, mais maintenant il veut la vendre pour acheter une autre maison à Nieul sur Mer à quelques kilomètres mais à côté de la famille de la nouvelle compagne. Je dois préciser que mon frère est sourd total et a des troubles de langage. Il est très influençable. Cela ne me plaît pas trop car trop précipité.

Le problème c'est que mon frère s'est trouvé une nouvelle compagne veuve, à la retraite et "normale". Elle a sa propre maison à quelques kilomètres, son frère et sa mère à côté. Elle s'est installée chez mon frère depuis 6 mois, mais dit contribuer aux charges en lui donnant 100€ par mois en liquide, mais rien d'officiel...

Ils font pression tous les deux sur moi pour vendre et acheter. J'ai informé ma nièce. Mon frère ne veut rien lui dire de ce projet, ce qui prouve qu'il ne se sent pas tranquille... L'agent immo m'a déjà envoyé l'offre d'achat alors que je n'ai pas vu la maison et qu'elle a été retirée de la vente au motif que c'est une succession et qu'il manque 1 signature. Il est informé de la curatelle renforcée.

De toute façon je sais très bien que mon frère ne peut ni vendre ni acheter sans passer par Le Juge des Tutelles (il paraît que cela s'appelle Juge des Contentieux de la Protection).
Il a des charges fixes élevées, et pas assez d'argent pour finir le mois, donc je pioche dans les économies chaque fois. J'ai dû me fâcher car la compagne prend des initiatives d'achat et m'envoie la facture a posteriori. Je voudrais un virement mensuel comprenant la moitié des charges d'eau d'électricité et de gaz au moins pour les charges récurrentes.

Je sens que cela devient compliqué et j'envisage de saisir le Juge des Tutelles pour exposer la situation avec risque d'abus de faiblesse, et demander à être relevée de ma fonction de curatrice pour éviter les conflits d'intérêts.
Cela devient trop lourd.
Qu'en pensez vous?

Merci beaucoup de m'avoir lue...

Bonjour
en effet, il y a de nombreux points, un des enfants a refusé la vente ? est ce un bien en indivision ? votre frère peut demander à sortir de l'indivision par voie judiciaire mais les vendeurs sont rarement gagnants , il est préférable de faire une vente amiable , c'est un argument pour faire céder le fils

vous devez refuser de payer les factures présentées et avertir les professionnels qu'ils ne seront pas payés sans votre accord préalable

votre frère est libre de vivre là où il souhaite, ceci dit, il est préférable de finir une vente avant d'entreprendre la suivante et un nouvel achat, le juge le comprendra

votre frère est libre de fréquenter qui il veut mais si une amie vit chez lui, elle doit contribuer pour moitié aux charges du foyer, en vous versant une contribution à vous par virement mensuel ou chèque bancaire de préférence et non à votre frère , si elle est sincère elle comprendra, sinon en effet, une lettre d'information au juge et une convocation pourront rétablir les choses si le juge le souhaite (le juge des contentieux, c'est le juge des tutelles)

vous pouvez demander à être dessaisie de la mesure pour un professionnel, cela peut améliorer les relations familiales qui deviennent moins "passionnelles" car il n'y a plus d'enjeux