Bonjour,
Le juge ne peut statuer sans avoir auditionné la personne à protéger. Il ne peut simplement se ranger à l’avis de l’assistante sociale pour nommer un mandataire professionnel au lieu d’un parent ou d’un proche comme la loi le prévoit formellement . Il doit vérifier les raisons données pour justifier sa décision, et les expliciter dans le jugement, si ces motivations consistent à écarter le proche acceptant cette responsabilité ( défaut de qualification ?, dissension dans la famille ?, éloignement géographique ?, maltraitance ? ) . Sa décision doit être évidemment fondée sur l’intérêt de la personne à protéger , même si cet intérêt s’oppose à sa volonté , puisque le discernement de la personne à protéger est aboli .
En cas d’appel, la décision de la cour d’appel sera souvent la confirmation du jugement même s’il est critiquable et ne respecte pas la loi (… corporatisme : ne pas désavouer le juge des tutelles…) . Il reste alors le pourvoi devant la cour de cassation si l’arrêt d’appel ne fait pas application pas la loi , ou pour défaut ou insuffisance de motivation.