Prise en compte des projets des usagers

Ma réponse d'hier semble avoir disparu.
C'est vrai que c'est peut être une exception mais pour faire face aux tâches administratives elle a un lourd handicap:la vue.Sans être aveugle, elle voit très, très difficilement.A 91 ans, il n'y a pas d'amélioration à attendre. Il y a bientôt 3 ans quand j'ai commencé avec elle, si vous aviez-vu la panique à l'arrivée d'un simple courrier publicitaire. J'avais droit immédiatement à un appel téléphonique. Il fallait aussi un certain temps pour la rassurer (elle voulait que je passe tout de suite). Maintenant, je passe de temps en temps (pas de jour, pas d'heure pour ne pas créer une habitude). On fait le point.
Elle se sent plus détendue et reposée.
Je pense que chaque cas est particulier, même si l'on pouvait "catégoriser" il faut trouver un juste équilibre. Evidemment qu'est-ce que un "juste équilibre"? 10 personnes, 10 conceptions différentes.

Bien sûr, je ne connaissais pas le handicap de votre protégée, ni son âge. Quand je parle d'aide, de collaboration dans les tâches, plutôt que d'assistanat, je pense à des personnes jeunes (ma fille a 35 ans). Mais comme vous dites, chaque cas est particulier, on ne peut pas faire une généralité

Merci zabeille, de m'orienter vers le questionnaire. Il est probable que les udafiens en aient entendu parler, je vérifierai de ce côtélà. Savez vous si c'est un questionnaire très général ou bien spécifiquement orienté vers les personnes accompagnées par des mesures de protection ? J'ai vraiment envie d'y jeter un oeil et d'enchaîner sur la possibilité de le traduire en langage plus accessible. C'est un exercice que j'ai déjà effectué concrètement auprès de personnes souffrant de handicaps psychologiques très lourd, nous devions élaborer et transcrire leurs demandes pour mettre en place leurs projets individualisés. Ca demandait un peu d'imagination et une bonne connaissance de chacun de nos résidents pour traduire nos engagements respectifs mais sur le long terme, nos résidents se sentaient vraiment considérés individuellement. C'est pourquoi l'idée de rendre le questionnaire accessible, s'il existe, me séduit vraiment. Quand au recueil des réponses, on peut le faire de façon anonyme en rencontrant nos majeurs. Il y aura autant d'avis que de mesures, mais on pourrait peut être faire l'effort de centraliser les demandes en les regroupant par thème...

A Guijo, sur mon poste, j'assure le suivi de majeurs de 18 à 80 ans, pour la plupart souffrant de handicap mental ou bien de déficience intellectuelle, et parmi cette majorité, quelques majeurs qui se sont laissés déborder par les dettes. Les difficultés de compréhension et le niveau de protection à mettre en place est différent d'un "dossier" à l'autre, les parcours également ; mais je suis sûre que chacun aura son idée sur la façon dont il voit sa vie s'orienter et sur ce que je peux faire pour l'aider... à moi de remettre un cadre réaliste et cohérent à tout ça !! La difficulté sera de réussir à inventer des solutions pour rassurer chacun individuellement et de façon ajustée, tout en suivant soixante dossiers en même temps : il est clair qu'il est difficile de voir les majeurs à qui nous devons protection aussi régulièrement que nous le souhaiterions tous, majeurs comme mandataires. Il est clair aussi que le nombre de mesures à suivre ne baissera pas... (pour répondre dans les grandes lignes...)

Même si peu sont capable de répondre à ce questionnaire, on pourrait tenir compte de cela, et le réaliser ou l'améliorer puisqu'il existe déjà, afin de leur proposer.

Toujours au colloque de l'ESPH, je crois que dans les documents qui nous ont été remis, il y a quelque chose qui semble être ce questionnaire. Quand j'ai finis d'eplucher le gros paquet, si c'est bien ça, je viendrais le mettre sur le site.

Et pourquoi le pensez seulement à destination des protégés, les familles pourraient être intéressés...

Et je confirme même si cela peut surprendre quelques personnes, certains protégés sont ravis que nous les ayons pris en charge. Moi j'en ai un (j'avoue ne pas comprendre vraiment pourquoi il est sous curatelle, moi même) a qui je propose régulierement de faire levé la mesure, qui ne veut rien savoir, qui refuse absolument, et qui ne veut surtout pas que je lui propose de gérer sa compta ou son administratif. J'ai plutôt la sensation de faire office de secrétaire particuliere. Mais bon, c'est le seul )

ASMC-TUTELLE : Alors là, je ne comprends plus parce qu'autant j'estime que le curateur doit aider le protégé à s'en sortir en lui APPRENANT à gérer et surtout sans le dégager de la tutelle tant qu'il n'est pas sûr de sa capacité, autant je ne comprends pas que vous serviez de "secrétaire particulier" à l'un de vos protégés que vous estimez tout à fait capable de se débrouiller seul. Même si vous n'en avez qu'UN, il vous prend du temps inutilement, temps que vous pourriez consacrer à un autre qui en aurait plus besoin.
Mais c'est justement peut-être parce que cette personne a été trop assistée qu'aujourd'hui, elle ne veut plus faire d'effort, pour certains qui refusent les responsabilités, c'est vrai que la situation est plus confortable, et c'est là que revient mon idée que le curateur ne doit pas tout faire à la place du protégé.
Mais je ne sais pas ce que les autres interlocuteurs (professionnels ou familles) en pensent.

Ce que j'en pense : Vous vous voulez qu'il s'en sorte et se débrouille seul! Lui n'a pas envie de s'en sortir et de s'assumer. Dans la vie au quotidien cela existe déjà et ces personnes ne sont ni sous tutelle, ni curatelle. En qualité d'ancien DRH j'ai connu cela et le vois encore au quotidien.
Maintenant, ce n'est pas à nous de prendre la décision. Il faut surtout ne pas voir cette personne revenir sous protection quelques mois plus tard.
Ily a toujours un énorme fossé entre l'idéal et la réalité.