Je suis désolée je ne suis pas d'accord!
Heureusement que le mandataire n'engage pas sa responsabilité en curatelle renforcée, puisque sa mission se limite à affecter les ressources aux dépenses et assister pour les actes de dispositions = l'action en responsabilité étant ouverte au majeur protégé, je ne pense pas qu'il mette en cause son curateur pour le préjudice qu'il aurait subit alors qu'il s'oppose fortement à la mesure.
Il me semble que l'approche bien traitante est de ne pas, dans son dos, ecrire aux organismes et éplucher les comptes bancaires! Et pour couronne le tout se faire réexpédier le courrier, ce qui est parfaitement illégal en curatelle (confer l'ouvrage de Laurence PECAUL REVOLIER) Quelle violence! Alors que la personne ne veut pas du tout de la curatelle renforcée. Ce n'est pas acceptable, agir ainsi, c'est mettre à mal l'esprit de la loi!
Pour memoire, rappelons la cour de cassation qui admet aujourd'hui le désistement d'instance de la personne qui a introduit une demande de mise sous protection = il est bien question d'aller vers une protection qui ne se fait pas sans l'accord de la personne.
Il est bien entendu nécessaire de s'en référer au juge des tutelles au plus tôt afin qu'il reçoive la personne, dans le cas où elle n'a pas formé appel de la décision de mise sous protection. Et si elle a formé appel, il ne me semble pas déraisonnable d'attendre la décision d'appel, tout en essayant de prendre contact avec la personne.
J'ai pratiqué à plusieurs reprises, et tout le moins lorsque la décision d'appel confirme celle de première instance, la personne protégée se ravise.
En toute état de cause il est difficile de gérer une curatelle renforcée avec une personne qui ne coopère pas, puisque à minima elle doit passer les actes d’administration donc à minima collaborer avec son mandataire.
C'est pourquoi, là encore issu de la pratique, le juge des tutelles pourra effectuer une mainlevée de la mesure, qui n'a pas d'utilité, si la personne est trop opposée.