Relation à l'usager

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #770 par 00000
Réponse de 00000 sur le sujet Re:Relation à l'usager
Pour conclure dans votre situation et dans l'analyse de notre pratique professionnelle.

Tout dépend de l'organisme tutélaire et du délégué ou du mandataire qui exerce, tout dépendra de ses compétences et de la fibre sociale ou pas, qui est quand même le moteur dans notre métier, puisque nous ne sommes pas des gestionnaires de patrimoine, comme pourrait le penser certains dans le cadre d'une reconvertion professionnelle.

bon courage pour la suite, dans le suivi de votre fille.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #771 par Kasaie
Réponse de Kasaie sur le sujet Re:Relation à l'usager
à smc-tutelle : Vous voulez faire grincer les dents, vous avez gagné !! :laugh: j'ai exercé le métier d'éducateur spécialisé pendant dix ans. Mandataire aujourd'hui depuis deux ans, je peux vous assurer que les deux rôles n'ont pas vraiment de points communs, en pratique concrète. Educ spé, on gère souvent des groupes que l'on anime, tout en veillant à l'individualité de chacun, en passant par le biais des actes de la vie quotidienne. On monte des projets individuels en relation avec le projet associatif pour lequel on exerce, on vérifie si les actions menées au quotidien dans les institutions sont en corrélation avec la législation et l'intérêt de chaque personne, dans le cas contraire on est sensés faire le lien entre les instances internes et externes pour que l'intérêt de chaque personne accompagnée soit entendu au plus juste... Dans le cadre du handicap et de la maladie mentale, nous ne gérons absolument pas la protection des biens, mais plus l'orientation socio professionnelle de la personne, mineure ou majeure, en capacité juridique ou non. Tant que possible, notre travail se fait en lien avec les mandataires judiciaires car nous n'avons pas à gérer le budget mensuel des gens, et encore moins un patrimoine plus élargi.

Ce qui me désarme du point de vue éthique aujourd'hui, effectivement, c'est de comprendre que les usagers ne se sentent pas sécurisés par nos délais de réponses, par exemple. Je sais que c'est une généralité relative au métier et aux contraintes que l'on nous impose. Educatrice, j'avais rarement des retours m'indiquant que je n'avais pas été rassurante... Mandataire, ce n'est plus la même chanson... Et pourtant j'ai les mêmes préoccupations du point de vue de la prise en compte de la personne, je fais mon travail avec sérieux... Alors je cherche très concrètement quelles sont les demandes des majeurs protégés pour tenter de recentrer les priorités que nous devons humainement avoir pour mettre l'autre en sécurité. Parce qu'il s'agit bien de les protéger, les majeurs...

Les mesures civiles sont prononcées aujourd'hui pour cinq ans. Cela prouve bien qu'au minimum, elle seront plus contrôlées par les tribunaux, et au mieux ça laisse une chance aux gens de pouvoir être accompagnés par ce type de mesure mais ponctuellement... Je sais que ça ne cadre pas bien avec le fait qu'un médecin doive constater une altération sérieuse des facultés mentales pour qu'une mesure civile soit prononcée, mais après tout, un malade souffrant de psychose peut aussi bien avoir de longues périodes de stabilisation. Pourquoi serait il supervisé, alors ?

Dans vos réponses globalement, j'ai lu aussi que les adultes dont nous nous occuppons sont allés à l'école. Je rejoins l'idée que l'école n'apprend pas tout de la vie. Pour essayer de comprendre ce qui se passe globalement, en cherchant des infos sur le net, je me suis rendue compte qu'en France, les majeurs sont considérés "incapables" lorsqu'ils ne peuvent plus se protéger seuls, alors qu'au Canada, ils sont considérés "inaptes" à se protéger. C'est moins dévalorisant, (je le pense humblement), on peut être aptes à effectuer certaines choses et inaptes à en faire d'autre sans que cela nous infantilise pour autant...

Je philosophe un peu mais concrètement, la loi nous demande de prendre nos majeurs en compte, de recueillir leur adhésion. Si le sujet intéresse autant de professionnels, tant mieux. Peut être que quelques uns parmi vous ont trouvé des petites solutions toutes simples mais efficaces, pour répondre dans les délais, ou pas, mais au moins faire sentir au majeur qu'il est considéré et qu'on va réellement chercher à le protéger. Je prends tout ce que vous voudrez bien me proposer à ce sujet !!

a tous les intervenants : Un point que je trouve vraiment positif dans cet échange, c'est justement le fait que j'ai l'impression que l'écart entre la perception des mandataires privés et associatifs se réduit. (ou bien j'ai vraiment été très susceptible il y a quelques semaines et alors je devrais des excuses.) Je suis certaine qu'avec nos différences, nous faisons tous pour le mieux... la preuve, en plus de notre travail quotidien, on se retrouve encore "en dehors" pour en échanger !

Il y a juste une question qui me taraude... comment je vais faire pour receuillir l'avis des majeurs s'ils ne viennent pas sur ce site ?? Comment je vais procéder pour avoir leur avis sans me faire manger par des demandes surréalistes ou bien trop insistantes ? Il va bien falloir que je trouve une solution... avez vous des idées ? Bon j'exagère, je demande beaucoup... cette fois j'arrête... pour l'instant !!

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #773 par scmc-tutelle
Réponse de scmc-tutelle sur le sujet Re:Relation à l'usager
non non n'arretez pas, je trouve votre démarche pertinente. En effet, qui mieux que nos protégés ou leurs familles pourraient nous expliquer concretement ce qu'ils attendent de nous. Comment voient-ils la chose, avant que la mesure ne débute ?

Cela nous permettrait de faire le point, et de parfois les faire redescendre de leurs nuages!

En effet, je ne pense pas qu'il y est des protégés sur le site, pourtant je le recommande à tout mes protégés capable de s'y rendre...

Nous pourrions peut être réflechir, à une sorte de questionnaire, que nous établirions ensemble, et que chacun serait libre de faire parvenir à ses protégés. Puis nous mettrions les réponses en commun, et en ferions une synthese, qui pourrait nous servir de base de travail.

Un peu comme la charte, elle permet déjà d'établir une méthodologie de travail (enfin, je trouve).

Pour revenir à l'information des protégés, et aux messages de GUIJO, je pense que la nouvelle obligation de faire parvenir (ou de trouver un moyen) mensuellement les relevés de comptes aux protégés, devrait déjà résoudre, le problème de défaut d'information.

Pour ma part, je tente de négocier avec les banques, afin qu'elles fassent un double envoi, mais ce n'est pas gagné. Et je compte aussi beaucoup sur le logicel de tutelle au quotidien, qui devrait permettre à terme, un accès sécurisé, à chaque protégé, sur les soldes (ou le détail, je n'ai pas encore toutes les infos)de notre logiciel.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #778 par YLLUS
Réponse de YLLUS sur le sujet Re:Relation à l'usager
SCMC-TUTELLE : votre idée de logiciel permettant à chaque protégé d'avoir accès à son compte bancaire (sans possibilité d'effectuer d'opérations) serait vraiment géniale. Mais jusqu'à présent, avec les fameux "comptes-pivots" cela n'était pas possible.
Maintenant, je vous soumets une anecdote tout à fait actuelle : ma fille a pour organisme curateur une grosse association, dans une grande ville. Sa curatrice s'est trouvée en vacances du 1er au 18 MAI, c'est tout à fait son droit mais ma fille (et je pense la plupart de ses protégés) n'en avait pas été avertie. Elle avait besoin de renseignements qu'elle a demandés par téléphone, une secrétaire a fait plus au moins l'affaire pendant cette période. Mais où ça devient plus grave, c'est que depuis lundi matin 18 donc normalement jour du retour de la curatrice, elle téléphone matin et soir à l'association et personne ne répond, pas même un standard. Un répondeur indique simplement qu'en cas d'urgence, il faut envoyer un fax. Tous les protégés ont-ils un fax et quand bien même, personne n'y répond (nous avons tenté l'expérience). Ma fille a besoin d'un document urgent que la Sécurité Sociale a envoyé à la curatrice et elle se trouve devant un mur. C'est presque angoissant, elle doit maintenant attendre jusqu'à lundi et si le téléphone ne répond toujours pas, elle se demande bien ce qu'elle va faire. Trouvez-vous cette situation normale, surtout, je vous le répète, de la part d'une association qui a vraiment pignon sur rue. J'avais cru lire quelque part que le curateur devait agir "en bon père de famille". On en demande peut-être pas autant, mais quand même.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #784 par Kasaie
Réponse de Kasaie sur le sujet Re:Relation à l'usager
à smc-tutelle : votre suggestion m'intéresse, quant à l'élaboration d'un questionnaire. Une question pourtant : en TPSA, nous devions élaborer un projet d'intervention. Je ne sais plus si le dernier décret de 2009 nous demande d'élaborer un projet individuel pour chaque majeur protégé, même en mesure civile ? Ca pourrait être intéressant, ça nous amènerait d'abord à échanger à propos des objectifs d'une mesure préalablement à la mise en place de notre accompagnement, et ça permettrait peut être de réaliser à l'écrit un "contrat" entre le mandataire, le majeur, et la famille si elle est présente. Cela permettrait de pointer régulièrement (une fois par an ?) l'évolution du contrat, la possibilité des uns et des autres à tenir les engagements, repréciser si le contrat est toujours valide où si on se rend compte que ça ne va pas... par le biais d'un questionnaire, justement.
Je suppose qu'une telle proposition séduirait les responsables de mon asso, puisqu'ils auraient un outil concret à proposer pour démontrer que les personnes sont prises en compte autant que leur patrimoine. Mais je crains pour autant la réaction des mandataires -et je crains pour mon poste également, soyons honnêtes :P - car j'ai peur que le traitement de ces questionnaires donne un surcroît de travail. Je souhaiterai également avoir la garantie que cet outil soit utilisé dans l'intérêt des majeurs, mais pas à l'encontre des mandataires...
Comment sécuriser tout cela ? Serait ce une bonne idée de poser la question différemment sur ce site, en demandant à tous ceux qui voudront bien répondre quels items ils estimeraient importants de faire figurer dans un tel questionnaire ? (je crois que je vais oser la question dès ce soir ! lol)

à GUIJO : je vous remercie vraiment d'avoir bien voulu répondre à la question de départ car je pense que votre témoignage a été proposé avec suffisamment de recul et d'ouverture pour que je puisse l'exploiter professionnellement. :cheer:

A nouveau, si vous êtes des personnes bénéficiant de mesures civiles ou de MAJ, ou bien membre de famille de personnes juridiquement protégées, n'hésitez pas à communiquer votre avis sur la question. Merci d'avance.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 14 ans 11 mois #845 par scmc-tutelle
Réponse de scmc-tutelle sur le sujet Re:Relation à l'usager
Ing : j'ai peut être un début de réponse. J'ai eu la chance de pouvoir aller hier assister à un colloque organisé par l'ehesp... Je crois que ça veut dire Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, à Rennes, sur la réforme et c'était passionnant.

On m'a remis un document réalisé par un groupement d'association, qui est très bien fait et qui correspond il me semble, à ce que vous cherchez.

Je trouve un moyen de scanner ce pavé, et je vous tiens au courant.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Propulsé par Forum